Blogtrip en Aveyron Ségala Viaur
En nous rendant à la réunion annuelle des blogueurs voyage cette année en Aveyron, j’ignorai que nous allions tomber sous le charme de ce bout de département, le Ségala Viaur.
L’Aveyron Ségala
L’Aveyron est un des plus grands départements en termes de superficie. Je vous aide à le situer sur une carte de France pour vous aider à en découvrir les merveilles. Le Ségala Viaur en est une petite partie et nous avons eu la chance, avec d’autres blogueurs, d’en appréhender les attraits.
Le Ségala Viaur
Notre courte balade nous a emmenés sur le territoire de Prévinquières, de Rieupeyroux . Ces blogueurs nous accompagnaient : Péripléties, Strawberry Blonde et Ménilah et je vous invite à découvrir leurs univers.
J’adore les livres, vous le savez peut-être et ma médiathèque reste une des principales raisons pour laquelle déménager me semble impossible. Mais ici, à Rieupeyroux, dans cette bourgade de 2000 habitants, proposant plus de 100 associations culturelles ou sportives et encore plus d’activités, je me suis posée la question.
Car il y a un plus. Dans le centre culturel, il est possible d’emprunter non seulement livres papier, audio ou ebooks (avec prêt de liseuse) mais également des œuvres d’art pendant deux mois renouvelables. Le choix est vaste et mon regard s’est posé sur deux ou trois œuvres que j’aurai volontiers ramené chez moi. Et en plus, un programme étoffé de spectacles se déroule ici. Que demander de plus ? Le calme, la nature ? Ils y sont.
Rien d’autre ?
Mais si, il y en a encore : le centre culturel a élaboré un parcours sonore de découverte, Oreille en Balade où des locaux racontent leurs souvenirs du village et de ses activités comme les conversations des femmes au lavoir, des métiers oubliés. La simplicité, le chant de l’accent, la sincérité des témoignages, la résonnance des lieux… font de ces montages un véritable régal pour l’ouïe. Une version enfant est même disponible.
Téléchargez les bandes sonores sur votre smartphone et partez à la découvrir d’un des dix villages en bénéficiant. Réfractaire aux smartphones ? Un casque audio vous sera prêté au centre culturel, et tout ceci sans débourser un sou. Ce service sera effectif à partir de début juillet 2018. J’ai ainsi appris ce que les trois pierres encadrant le village provoquaient l’excommunication de toute personne entrant armée. Et bien d’autres points captivants, insolites ou amusants.
Après ce bain de culture, il était temps de nous restaurer. Le Relais de Prévinquières nous a accueilli. Si nous doutions de la capacité gastronomique de ce bout de territoire, nous avons été très vite détrompés. Les spécialités sont locales, les produits frais et de qualité et sans oublier le service authentique. Entre dégustation et fous rires, la soirée s’est étirée avec bonheur. Avant d’aller retrouver notre logeuse, une petite visite de Prévinquières s’est imposée. Oreille en Balade y sera également disponible ici à partir de juillet.
Pour terminer notre journée en beauté, nous avons découvert notre hébergement :
le Portail Haut, maison d’hôtes de charme installée dans un édifice médiéval admirablement restauré.
La qualité des matériaux employés dispute à l’orientation de la mise en œuvre la palme d’excellence. Que dire de notre enchantement quand nous avons découvert notre logement pour la nuit, le Donjon ? Un seul regret, la brièveté de notre séjour. Notre hôtesse a su allier bon goût, confort et gentillesse à son service. Une adresse à conserver pieusement et à utiliser lors d’un prochain séjour. Le prix de la nuitée est très raisonnable et il est possible pour une famille de privatiser tout une partie d’un étage. La nuit fut courte (blog-trip oblige), mais le délicieux petit déjeuner servi avec pain frais et fouace nous a armé pour la suite de l’aventure.
Après avoir visité et admiré les autres chambres du Portail Haut à Prévinquières, nous partons à la rencontre d’un éleveur de veau Ségala Label rouge, Jérôme et allons assister à la tétée des veaux. Cette appellation correspond à un cahier des charges strict où tout est réglementé. Le veau tête sa mère matin et soir pendant un mois et est complémenté en céréales sans OGM produites sur l’exploitation.
Au-delà des contraintes économiques du fonctionnement d’une ferme, Jérôme nous ouvre à la connaissance de ces animaux, non seulement leurs caractéristiques, mais aussi leurs besoins, leurs règles, leurs habitudes, leurs comportements individuels et en groupe, leurs apprentissages… Il est aussi paysan-boulanger. De l’ensemencement de la terre jusqu’à la cuisson du pain, tout est élaboré sur le domaine.
Nous quittons à regret Jérôme, ses veaux et ses deux ânes tant sa conversation est captivante pour rejoindre d’autres passionnés, ceux qui s’occupent du Martinet de la Ramonde. A croire que ce terreau du Ségala Viaur est fertile en personnages attachants et enthousiastes.
Un martinet ? vous connaissez ?
Qu’est-ce donc ? C’est un marteau hydraulique ancêtre du marteau-pilon servant à frapper le cuivre et à fabriquer des chaudrons « Coupe Noire ». L’association du Martinet de la Ramonde a décidé de faire revivre ce marteau en redémarrant de zéro depuis 1994 grâce aux 5 000 heures de travail bénévoles fournis par les adhérents.
Pour qui est curieux de la mise en valeur culturelle des territoires, il y a ici l’exemple d’une véritable épopée humaine : trajectoire aboutie et remarquable de l’âme d’un lieu et de ses habitants. Le cadre enchanteur présente pour les amateurs de botaniques des petites plaques d’ardoise affichant les noms des plantes locales. Leçon de botanique gratuite en sus. Une aire de camping-car gratuite se trouve à proximité. Un lieu à noter sur vos tablettes, amis camping-caristes.
La culture, c’est bien mais la gastronomie n’est jamais loin en Aveyron Ségala. Impossible de mourir de faim, voire de tenter de suivre un régime amincissant par ici. La preuve en est au restaurant le Commerce de Rieupeyroux qui nous accueille le temps d’un déjeuner : spécialités locales de qualité et bons produits.
A peine la dernière bouchée avalée, nous repartons sur les routes à la rencontre d’animaux fantastiques pour lesquelles j’éprouve une tendresse toute particulière : les chèvres. Le Cabra des Broussailles est tenu par un couple de passionnés qui produisent des fromages de qualité. Une façon simple et directe d’être en contact avec un homme du terrain où la sage et large intelligence de la nature incite à une certaine admiration. Bien que leur troupeau compte environ 70 bêtes, la traite se fait toujours à la main.
Nous y avons aussi croisé deux truies roumaines à poil long : Régulus et Cochon, élevées en plein air en journée.
Bien sûr, avant de quitter cet endroit, nous avons droit à un goûter de rêve, fromages du lieu, confitures et gâteaux de la ferme des Mamours. Miam ! simple, efficace, savoureux ! Quel arrachement de quitter ce lieu, ces chèvres et leurs propriétaires pour retourner à Millau, lieu du salon des blogueurs voyage 2018.
Conclusion provisoire sur le Ségala
Ce blogtrip n’est qu’un tout petit échantillon des merveilles de l’Aveyron Ségala Viaur. Il a été fabuleux de part la richesse des personnes rencontrées qui nous ont fait vivre leur passion. Que dire d’Hélène qui a su restaurer avec talent une maison médiévale appartenant de longue date à sa famille, de Jérôme qui sans en avoir le label, cultive et produit des aliments sains et bio ou encore du Cabra des Broussailles en pleine réflexion sur son avenir professionnel ? Les paysages et le riche patrimoine contribuent aussi à l’intensité de ce court séjour.
Seul point négatif, il a été frustrant de par sa brièveté. Deux jours ne sont rien pour appréhender toutes les merveilles de ce coin de France. Bien sûr, il nous a donné envie de revenir en Aveyron, que ce soit dans le Ségala pour en peaufiner la découverte que dans le reste du département également riche en patrimoine. Les photos prises par des collègues blogueurs invités dans d’autres parties du département sont révélatrices.
Autre bémol : les inconditionnels de la ville et de son lissage, s’abstenir. Ici les mots campagne, territoire, culture… ont un sens positif et plein.
Un immense merci à Julie, guide passionnée et passionnante qui a su nous transmettre son amour pour cette région. N’hésitez pas à la contacter si vous recherchez un guide professionnel et sympathique.
Merci également à l’Office du Tourisme de l’Aveyron Ségala pour l’organisation et la réalisation de ce blogtrip.
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8 commentaires
Grâce à vous, je me replonge dans notre séjour ! Merci pour ce beau récit qui me rend pleine de nostalgie, et j’espère à bientôt pour de nouvelles aventures.
Avec grand plaisir, miss StrawberryBlonde
Magnifique. Tellement vrai. Quand on habite la région depuis toujours, nous oublions parfois comme nous avons de la chance…….
Je confirme. Votre région est sublime et les gens qui y vivent également.
Merci à vous pour ce beau papier. j’espère bien que nous vous avons donné envie de poser vos valises en Aveyron et que vous reviendrez l’été prochain pour découvrir les Oreilles en Balade.
en attendant, belles vadrouilles
sophie
Merci beaucoup. oui, vous l’avez deviné, ce petit bout d’Aveyron nous a émerveillé et j’espère bien y refaire un tour écouter le reste des Oreilles en Balade.
Superbe article qui sent bon les traditions, passion et l’amour des habitants pour leur pays. merci pour cette découverte.
Il faut dire que nous avons découvert une belle région et des habitants attachants.