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Être une femme et vivre une vie d’homme

Il y a longtemps que je ne vous ai pas pondu un article dévoilant ma fibre féministe. Il est plus que temps d’y remédier alors que l’égalité homme – femme bien que loin d’être parfaite, a évolué durant ces derniers siècles.

Histoire ou géographie ?

Aujourd’hui, je vais vous parler à la fois de Géographie (vous êtes sur un blog de voyages, tout de même) et d’Histoire avec un grand H.

Pendant de nombreux siècles et encore aujourd’hui , l’enseignement fut interdit aux femmes en dehors de l’élémentaire et encore. Mais certaines ont su contourner cet interdit et sont même devenues des personnages reconnus et appréciés par la société de l’époque.


Comment ? En se faisant passer pour des hommes, certaines jusqu’à leur mort. Il leur a fallu bien du courage, de l’énergie et on peut se représenter le sacrifice d’une vie classique face au poids du groupe.

Imaginez la surprise de leurs proches lors de la toilette mortuaire !

Je vais vous en présenter quelques-unes en commençant par la plus contemporaine pour nous :

Charlotte Parkhust 1812-1879 Etats Unis

femme cow boy
Charlotte ou Charlie ?

Élevée dans un orphelinat, elle s’enfuit et pour augmenter ses chances de survie, adopte le nom de Charlie et le comportement masculin. Devenu palefrenier, il apprend à s’occuper des attelages.

Attirée par la Ruée vers l’Or, elle part pour la Californie où elle devient conductrice de diligence plus connue sous le nom de Charlie le Borgne ou Charlie les 6 chevaux.

Elle était admirée pour sa virtuosité dans la conduite des diligences et son intrépidité. Le travail était dangereux : entre les desperados, les déserts, les serpents à sonnettes, les ravins, elle convoyait aussi bien des cargaisons d’or que de tabac. Connue aussi pour son goût du whisky et ses cigares, elle mourut d’un cancer de la langue.

On découvrit à sa mort qu’elle était née femme, à la surprise générale.

Elle est très connue aux États unis.

Ann Margaret Bulkley 1792-1865 Angleterre

femme médecin

Afin de pouvoir exercer le métier de son choix, la médecine, la charmante Margaret Ann Bulkley a dû user de son intelligence pour franchir les barrières de l’université et obtenir son diplôme en 1819.

Adieu robes, rubans et manières et bonjour les pantalons, chemise et raison. Margaret Ann Bulkley devient James Miranda Barry. Un homme, un vrai… ou presque.

Durant ses missions, cette femme a non seulement amélioré les conditions des soldats blessés, mais aussi les conditions des habitants indigènes et a notamment réalisé la première césarienne effectuée par un chirurgien britannique en Afrique, opération après laquelle la mère et l’enfant ont tous deux survécu.

Si vous voulez en savoir plus sur cette femme brillante, je vous laisse lire cet article.

Nadezdha Durova 1783-1866 Ukraine

femme militaire

Née fille d’un capitaine de hussard, elle grandit dans les campements militaires, jouant avec les armes à sa disposition. Elle se marie en 1801 au grand soulagement de ses parents. Le peu de goût de leur fille pour les « affaires féminines », son côté casse-cou leur faisaient craindre un refus de vie maritale.

Ce ne fut en effet que partie remise. Elle quitte mari et enfant en 1807, prend l’étalon réputé indomptable qu’elle a bien sûr su dompter et part s’enrôler dans la cavalerie polonaise sous le nom d’Alexandre Sokolov.

Ses exploits la font parvenir au rang de lieutenant de hussards. Tombée malade après la prise de Moscou, elle reprend son identité de femme, s’occupe de son père et des animaux blessés.

Elle sera enterrée avec les honneurs militaires en 1866.

Catalina de Erauso 1592-1650 Espagne

Élevée dans un couvent, elle est destinée à devenir nonne.

En raison de son caractère jugé « non conforme à la féminité », elle est envoyée dans un monastère aux règles strictes.

A 15 ans, elle refuse de prononcer ses vœux et s’enfuit habillée en homme. Elle devient Francisco de Loyola, part pour les Amériques et acquiert une réputation de soldat courageux, de joueur et de bagarreur.

Catalina était, semble-t-il, duelliste acharnée, responsable de la mort de douzaines d’hommes. Selon son autobiographie, parmi eux, son propre frère qu’elle tua par méprise lors d’une altercation nocturne.

Cette carrière militaire animée culmine par sa promotion au grade de lieutenant, titre qui combiné avec sa jeunesse au couvent lui vaudra le surnom de La nonne lieutenant (La Monja Alférez).

Je vous conseille de découvrir le destin particulier de cette femme https://fr.wikipedia.org/wiki/Catalina_de_Erauso

Conclusion provisoire sur les femmes

Bien sûr, ceci n’est pas une liste exhaustive des femmes ayant endossé des habits masculins pour échapper au destin qui leur était promis.

Leur force de caractère devait être immense pour surmonter tous les obstacles et ne jamais se trahir au fil des années, ne jamais baisser leur garde même avec des amis proches.

Et si vous pensez que ces temps sont révolus, lisez cet excellent article du Figaro.

Et vous même, avez-vous –vraiment– le même comportement avec des petits garçons ou des petites filles ? Hum ?

A mon grand dam, je me suis rendue compte que non. Et vous ?

Notez votre réponse dans les commentaires.

Solange

Solange

Seniors, les voyages continuent. Nous avons l'âge de nos rêves. Le temps nous appartient et nos voyages s'étirent à notre gré

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