Le livre du vendredi
car, le vendredi, on lit !

Ce vendredi, je vous propose un roman autobiographique, un autre style, une autre découverte :
La véritable histoire d’un indien qui fit 7 000 kilomètres en vélo par amour
de Per Andersson

Après la première critique portant sur « La fin du monde a du retard » puis la deuxième avec le roman de Pierre Bordage, orienté science-fiction, voici un roman autobiographique racontant l’histoire d’un jeune indien amoureux d’une jolie norvégienne, témoignage recueilli par Per J. Andersson.
Trame du roman :
L’histoire commence dans les années 1970. Pikej vient d’un petit village de l’Inde et fait partie de la caste officiellement abolie des Intouchables. Cet Indien explique son expérience et son vécu au quotidien, ses joies et ses peines. Doué pour le dessin, il réussit à intégrer une école d’art à New Delhi. Il survit grâce à des portraits réalisés en 10 minutes et croqués dans la rue.
L’astrologue qui s’est penché sur son berceau l’avait prédit : » Tu épouseras une fille qui ne viendra ni de cette ethnie, ni de ce village, ni de cette province, ni de cet État, ni même de notre pays ».
C’est l’époque de la génération hippie, des grands voyages des occidentaux et de leur fascination pour l’Inde.
Un jour, Pikej dessine Lotta, une Suédoise. Le coup de foudre est immédiat et mutuel. Lotta repart en Suède, le temps s’écoule et tout espoir de la revoir semble perdu. Pikej prend en main son destin et décide de la rejoindre à vélo, seul transport accessible à sa bourse, riche de son amour, de sa foi en l’humain et de son talent pour être heureux. Et il est riche de ce talent. Ah si nous possédions ne serait-ce que 10% de sa foi en l’être humain ? Et être Indien rend-il plus accessible au merveilleux ? On serait tenté de le croire en lisant ce roman autobiographique.

Critique :
Quel beau voyage ! Avec l’enfance de Pikej, j’ai redécouvert la culture indienne au quotidien : les castes, le mode de vie dans les familles, l’éducation, le climat politique, la nourriture….
Pikej ne comprend pas pourquoi il ne peut jouer avec les autres enfants, pourquoi il reste à part. Quand sa mère lui explique qu’ils appartiennent à la secte des Intouchables, il ressent de la colère et de la tristesse. Il trouvera du réconfort dans le dessin.
C’est d’ailleurs grâce à ce talent qu’il rencontrera la femme de la prophétie. En voyage en Inde avec des amis, Lotta repart ensuite en Suède, son pays d’origine et peu à peu, oublie Pijek.
Mais c’est sans compter sur l’amour du jeune homme et sur sa détermination.
N’en pouvant plus d’espérer le retour de sa belle, Pikej entame un périple ralliant l’Inde à la Suède à vélo.
Son périple sera jalonné d’embûches administratives et physiques. Il sera surtout l’occasion de rencontrer de belles personnes, rencontres humaines et enrichissantes.
Quand il se sentira triste ou découragé, il pensera à son amour et à ces rencontres.
Les paysages sont très bien décrits. Fermez les yeux, ils se trouvent devant vous Et avec un petit brin d’imagination, vous sentirez les odeurs d’épices et de fleurs.
En refermant ce livre, la seule pensée négative peut être de se sentir un peu jaloux de ne pas avoir inspiré un tel amour. Moi, il a regonflé ma foi en l’humain…
Un vrai livre du vendredi !
C’est le premier roman de cet auteur traduit en français
Sur ce, à vendredi prochain pour une nouvelle critique littéraire !

Bonne découverte, bonne immersionet bonne lecture !
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« Une lecture amusante est aussi utile à la santé que l’exercice du corps »
Emmanuel Kant
4 commentaires
[…] un roman autobiographique ni un polar, ni un roman d’anticipation […]
[…] que dans une favela de Rio de Janeiro, non ? Relisez l’exploit réalisé par amour par ce jeune indien et imaginez-vous vivre dans les mêmes conditions que […]
[…] autobiographie ni polar, ni anticipation, ni bande dessinée, ni même […]
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